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IME Île-de-Nantes

Et “répit” rimait avec apprentissage

Thème: Architecture intérieure

Les enfants “polyhandicapés lourds” cumulent des déficiences psychiques et/ou physiques, possèdent des troubles autistiques et n’oralisent souvent pas.

Un long travail d’apprentissage et d’accompagnement est nécessaire, mené par leurs parents et les institutions est nécessaire pour leur permettre d’acquérir des compétences de la vie de tous les jours : manger, aller aux toilettes…

Les Instituts Médico-Educatifs (IME) sont “l’école” de ces enfants atypiques. Les éducateurs et autres professionnels du médico-social mettent en œuvre une pédagogie essentielle, au sein des salles d’activités. Le rapport de ces enfants à l’espace est extrêmement complexe et nécessite une approche très fine dans leur conception.  

Hypo ou hypersensibles, l’accompagnement des enfants demande un tact crucial de la part de leurs parents et des professionnels. Ce trait de caractère impose d’être particulièrement attentif aux potentielles crises pouvant survenir tout au long de la journée. Il existe au sein de l’IME, une chambre Snoezelen, un espace conçu pour apaiser les enfants en crise, dans lequel un seul enfant et un seul adulte peut entrer. Si plusieurs enfants entrent en crise, la gestion devient donc complexe. 

De plus, les enfants sont très sollicités tout au long de la journée et de la semaine par l’ensemble des adultes qui les entourent. Ce projet souhaitait également poser la question du répit dans l’apprentissage, pour lui donner plus d’efficacité.  

Ce projet avait donc deux objectifs 

  • Permettre d’identifier comment l’espace pouvait participer à prévenir les crises, et proposer aux enfants des espaces de temporisation, permettant de les apaiser par des espaces et des dispositifs de répit
  • Déterminer des espaces fonctionnels plus évidents pour les enfants, donnant de la lisibilité dans les étapes/séquences de la journée

Ce projet mené en collaboration avec l’IME Îles-de-Nantes, Paul Juin et Simon Boussard a été nourri par une veille riche intégrant des témoignages d’adultes autistes (notamment sur leur rapport aux espaces), et a permis une expérimentation de plusieurs mois au sein d’une salle d’activités (suivie par Paul Juin).

Il a abouti à expérimenter des dispositifs d’apaisement, et une recomposition de l’espace en trois zones : arrivée et accueil, espace de répit et espace d’apprentissage.